En quittant Death Valley, au cœur de la partie est de la Sierra Nevada, nous avons découvert de splendides paysages d’automne et un lieu qui nous était inconnu ; le Lac Mono. Ce lac salé, issu d’une activité volcanique intense, remontant à 750 000 ans, est par moment le lieu de convergence de plusieurs millions d’oiseaux.
Le lac se caractérise aussi par la présence de centaines de tufas. Un tufa est une cheminée d’argile qui s’est cimentée in situ, lorsque les eaux volcaniques chaudes, sous pression et riches en ions calcium, ont rencontré les eaux du lac ; plus froides et chargées d’anhydride carbonique. Les tufas offrent une grande résistance à l’érosion. D’abord immergées, ces cheminées sont aujourd’hui bien visibles à la suite de l’abaissement du niveau du lac, lui même relié au fait que plusieurs des rivières qui alimentent le lac Mono ont été dérivées vers l’aqueduc de Los Angeles.
La nature extrêmement saline et calcaire du lac empêche presque toute vie aquatique à l’exception d’une espèce de crevette qui s’en accommode bien.
Avec le détournement de ses sources d’alimentation en eau, le lac s’est abaissé de 15 mètres depuis 1941. Sans l’intervention récente d’un comité de sauvegarde, le lac était condamné à disparaître. Aujourd’hui, le niveau d’eau remonte doucement, preuve que le travail de bénévoles, compétents et dévoués, peut modifier positivement le cour des événements.
Michèle et Claudel, 31 octobre 2016, Vaudreuil-Dorion, Québec
Leaving Death Valley, along the eastern part of the Sierra Nevada, we discovered splendid autumn scenery and a surprise to our eyes; Mono Lake. This salty lake, resulting from intense volcanic activity, dating back 750 000 years, is now a refuge point for several million migratory birds.
The lake is also characterized by the presence of hundreds of tufas. A tufa is a clay chimney that cemented in situ when hot underground volcanic water, pressurized and rich in calcium ions, met the cold water at the bottom of the lake. The tufas offer a great resistance to erosion. Initially submerged, they are now clearly visible as a result of lowering the level of the lake, itself due to the fact that many of the rivers feeding Mono Lake were diverted to the benefit of Los Angeles populations.
The highly saline and alkaline nature the lake prevents all aquatic life, except for one species of shrimp that manage to deals with these extreme conditions.
With the diversion of its sources of water supply, the lake is now 15 meters lowered than in 1941. Without the recent intervention of a rescue committee, Mono Lake was doomed to disappear. Today, the water level slowly rises up, proof that the work of skilled and dedicated volunteers can positively change the course of events.
Michele & Claudel, 31 October 2016, Vaudreuil-Dorion, Quebec