Qui visite à Paris en novembre doit s’attendre à des journées de grisaille. Temps idéal pour voir la ville d’un autre œil …
Le lendemain de notre arrivée, Karyne Gagné et moi avions prévu de rencontrer deux amis de Québec, Pierre Vézina et Joan Pouliot. Ces derniers séjournaient à Paris depuis déjà 3 semaines et se préparaient à retourner sous peu. La journée était plutôt maussade, pluvieuse et peu invitante pour des activités extérieures.
Pierre et Joan nous ont proposé de visiter quelques passages couverts qu’ils avaient particulièrement appréciés. Ces passages sont en fait des galeries percées au travers des immeubles ou construites entre les années 1800 et 1850. Les passages sont couverts de verrière. Situés rive droite, aux alentours du Palais-Royal et des boulevards, les passages couverts parisiens étaient alors très en vogue : on pouvait s’y promener à l’écart de la circulation, des intempéries et des rues insalubres et peu sûres de la capitale. Ils offraient aussi un raccourci pratique et permettaient aux piétons de passer d’un quartier à l’autre. Autour de 1850, Paris comptait jusqu’à 150 passages couverts, presque tous situés sur la rive droite de la Seine. Ils ont par la suite été délaissés au profit des grands magasins de la rue Haussmann. Remis au goût du jour au XXe siècle, il y a aujourd’hui une vingtaine de passages très prisés des Parisiens et des visiteurs. On y trouve de nombreux magasins, mais aussi des restaurants, des galeries d’art, des salons de thé, avec chacun sa spécialité.
Nous avons d’abord traversé la Galerie Vivienne, un passage que l’on peut caractériser de chic et bourgeois avec ses boutiques aux superbes vitrines.
C’est dans le Passage des Panoramas nous avons choisi de casser la croute puisqu’on y retrouve plusieurs restaurants. Notre choix s’est arrêté sur « Terroir & Burger ». Il était près de 14h00 et la cuisine allait fermer mais le personnel a gentiment accepté de nous servir à dîner. A l’intérieur, l’atmosphère était plutôt chaleureuse avec son bar et sa décoration de bistro typiquement parisien du siècle dernier. Quant aux plats, nous n’avons pas été déçus ni par la soupe à l’oignon ou les burgers français de Salers au Cantal ou Bleu que nous avions choisi.
Après le repas, nous sommes repartis visiter d’autres Passages. D’abord le Passage Jouffroy premier passage parisien entièrement construit en métal et en verre dont seuls les éléments décoratifs sont en bois. Ensuite Passage du Ponceaux discret et anonyme et ensuite celui de Verdeau, moins connu des Parisiens mais lumineux et aéré à cause de sa haute verrière.
Nous avons terminé notre sortie au Passage du grand Cerf, un endroit plutôt charmant avec ses magasins de cadeaux et d’artisans. Nous nous sommes attardés chez Rickshaw, une petite boutique qui regorge de produits de décorations et ce, pour toutes les bourses : bougeoirs, miroirs, lanternes, cadres, etc. Tout comme Joan et Pierre l’avaient quelques jours avant moi, j’ai craqué pour une poignée de porte souvenir de Paris que j’ai payé 5 euros.
En si bonne compagnie, le temps a passé très vite.
En quelques heures et grâce à des guides hors pairs, Karyne et moi avons découvert un Paris insolite. La visite des passages couverts m’a enchantée. J’envie les photographes parisiens qui peuvent exploiter ces lieux pittoresques pour faire de la photo les jours pluvieux…