La photographie d’architecture constitue un aspect de la formation de photographe. Lors d’un projet récent que j’ai eu à réaliser, j’ai choisi de m’attarder sur un détail architectural retrouvé dans l’arrondissement de Charlesbourg.
J’ai grandi et j’habite à Charlesbourg et j’ai toujours beaucoup aimé le secteur Trait-Carré. C’est aussi là que se trouve la bibliothèque Paul-Aimé-Paiement. Cet ancien collège des Frères Maristes, construit en 1903, fut agrandi dans les années 80 pour accueillir la bibliothèque de Charlesbourg. Au début des années 2000, les architectes Marie-Chantale Croft et Éric Pelletier, réalisent les plans d’agrandissement de la nouvelle bibliothèque. En 2006, la Bibliothèque de Charlesbourg célèbre ses 25 ans d’ouverture en inaugurant un nouvel édifice dont la superficie a été triplée. Les architectes ont remporté de nombreux prix avec ce projet. On a souligné l’intégration réussie de l’agrandissement au site patrimonial du Trait-Carré.
Sur une base hebdomadaire, c’est avec plaisir que je me rends à la bibliothèque Paul-Aimé Paiement pour emprunter des livres. J’apprécie particulièrement l’atmosphère feutrée et lumineuse qui s’y retrouve.
Le détail architectural que j’ai choisi d‘illustrer pour mon projet est situé sur un haut mur au point culminant de l’axe de circulation principale de la bibliothèque. Il s’agit d’une œuvre mesurant 6 mètres de haut. Fabriquée à partir d’acier, de métal, d’aluminium de néon et de verre, elle a été baptisée ‘Convergences’ par l’artiste Bill Vincent.
L’œuvre illustre une tête de pissenlit sur laquelle est superposée une carte recomposée du vieux Charlesbourg provenant d’époques différentes. Tracé dans le prolongement de la ligne de néon bleu, le chiffre 21 (pour 21 degrés) indique l’angle de découpage du lotissement originel du noyau institutionnel.
C’est l’une des sept œuvres d’art intégrées à l’architecture réalisées par Bill Vincent dans notre région, au cours de la dernière décennie. Ce projet qui m’aura permis d’en appendre un peu plus sur l’architecture de ma ville. Un autre aspect qui me fait apprécier combien la photo peut nous ouvrir au monde!
Michèle