Question très intéressante qui m’a été adressée récemment : Au retour d’une prise de vue vaut-il mieux d’abord copier nos fichiers sur le disque dur puis les importer dans Lightroom, ou laisser Lightroom les copier directement à partir de la carte ?
La réponse courte : C’est au choix de chacun. Nous appellerons la première option l’Option A. Selon mes lectures, 49.9% des utilisateurs de Lightroom utiliseraient l’Option A. Ils commencent par copier les fichiers à partir de la carte, vers leur ordinateur, puis ils importent le tout dans Lightroom. Nous appellerons la deuxième option l’Option B. Curieusement l’autre 49.9% des utilisateurs utiliseraient l’Option B. Ils laissent Lightroom copier les fichiers à partir de la carte au moment de l’importation. Statistiquement, il n’y a donc pas de bonne ou de mauvaise façon de faire, c’est une question de préférence. Si vous soulez savoir les avantages et inconvénients reliées à chaque option, je vous invite à lire la réponse longue qui suit !
La réponse longue :
Avec l’Option A, vous devez décider à chaque fois où vos fichiers seront stockés. Plusieurs personnes aiment nommer et classer leurs répertoires selon une structure qui leur est propre et ils souhaitent contrôler en tout temps cette structure et la nomenclature qui s’y rattache. Cela implique que vous comprenez très bien l’arborescence de vos disques durs et que vous préférez développer manuellement cette arborescence selon vos besoins du moment. Cette façon de faire peut être préférable pour quiconque utilise une arborescence éclatée, qu’il contrôle et maîtrise parfaitement. Pour appliquer cette méthode, vous commencez par copier les fichiers à partir de la carte, vers l’endroit souhaité sur l’un des disques durs branchés à votre ordinateur. Vous pouvez le faire en utilisant le logiciel de l’appareil photo ou le gestionnaire de fichier du système d’exploitation (Finder sous Mac OS; Explorer sous Windows). Ensuite, dans la partie gauche de l’interface d’importation de Lightroom, vous précisez où vos photos ont été copiées, puis vous importer les photos en utilisant le mode « Ajouter ». Avec cette façon de faire vous ne pouvez renommer vos fichiers à l’importation mais vous pourrez le faire plus tard. Rappelez-vous que les photos ne sont jamais réellement importées dans Lightroom ; elles sont simplement indexées et c’est cette information qui est entrée dans votre catalogue Lightroom. Avec cette méthode, ce qui est long c’est la copie manuelle de vos photos sur votre ordinateur. L’importation dans Lightroom (ou plus précisément l’indexation de vos photos dans votre catalogue) sera rapide.
Avec l’Option B, vous pouvez aussi gérer une structure éclatée comme vous le feriez avec votre système d’exploitation. Vous devez le faire à partir de l’interface d’importation de Lightroom. Cela implique que vous maîtrisiez bien cette interface. Cependant, avec cette option, Lightroom va s’occuper des deux opérations, la copie des fichiers à partir de la carte vers l’ordinateur, et l’importation vers le catalogue. Pour appliquer cette méthode, dans la partie de gauche de l’interface d’importation, vous commencez par identifier la carte mémoire où sont vos photos. Ensuite vous choisissez le mode copier, ou copier au format dng, selon votre flux de travail. Finalement, dans la partie droite de l’interface d’importation vous indiquez à Lightroom à quel endroit, sur votre ordinateur, il doit recopier les photos qui sont sur la carte. C’est là que vous avez le même contrôle que vous auriez eu en utilisant votre système d’exploitation si vous aviez opté pour l’Option A. Vous pouvez en profiter pour renommer vos photos à ce moment. À mon avis cette méthode est particulièrement utile pour les utilisateurs qui gèrent leurs photos selon une arborescence très « organique » par opposition à une arborescence éclatée comme décrite au paragraphe précédent. Ce serait par exemple le cas si toutes vos photos sont organisées par date selon le modèle année, mois, jour. Dans ces cas vous pouvez dans un premier temps informer Lightroom de la structure de votre arborescence, ensuite vous créez un préréglage pour que ce modèle d’importation soit sauvegardé, ensuite vous n’aurez plus jamais à vous préoccuper de l’endroit où sont recopiées vos photos, elle seront toujours stockées selon le modèle que vous avez choisi. Avec cette méthode, le processus d’importation comme tel est allongé car en plus d’indexer vos photos dans votre catalogue, Lightroom doit aussi les recopier à l’endroit déterminé sur l’un des disques branchés à votre ordinateur.
Petit point à considérer. Je n’ai pas vérifié par moi même mais apparemment, le temps total requis pour importer une session de prise de vue, incluant recopie et indexation des fichier, est un peu plus long avec l’Option B qu’avec l’Option A.
Si vous me demandez ce que moi je fais… Et bien je fais partie de la moitié des utilisateurs qui utilisent l’Option B. Même si cette manière de faire peut prendre quelques minutes de plus, je n’ai pas à m’occuper manuellement de la localisation de mes fichiers sur mes disques durs, je sais que Lightroom peut le faire efficacement à ma place. Et pendant ces quelques minutes, je me sers un café, ou une bière, ou un verre de vin, selon l’heure du jour ou l’atmosphère du moment !