Comme promis, me voici de retour pour vous présenter le deuxième volet de cette chronique sur la zoothérapie.
Introduction
La semaine dernière, dans un premier volet, je vous ai présenté Julie, intervenante en zoothérapie et ses fidèles collaborateurs à quatre pattes. http://micheleroyphotographe.ca/2013/04/30/
Aujourd’hui, je vous la montre en action, en pleine séance de zoothérapie avec quelques uns de ses animaux. Pour des raisons évidentes de confidentialité, nous avons choisi des figurants pour imager les différents types d’intervention faites par Julie dans ces séances.
Zoothérapie auprès des jeunes
D’abord je vais aborder le travail de Julie auprès des jeunes. Avec les enfants handicapés ou ayant un déficit d’attention, Julie travaille beaucoup avec monsieur Bacon. Malgré sa laideur, il devient rapidement attachant. Il se laisse flatter donner des becs et nourrir. Rapidement, il gagne l’intérêt des enfants qui en redemandent.
Comme Pedro (que l’on aperçoit en compagnie de Gigi, le chihuahua) est noir et qu’il s’agit d’un gros chien, Julie lui fait porter in déguisement qui attire et amuse tout de suite les enfants. Pedro permet à ces derniers d’établir un contact avec la réalité, de leur faire découvrir ce qu’est un animal, de les stimuler et de les faire travailler au niveau de la motricité.
Les lapins sont également utilisés un peu de la même manière et aident énormément à la stimulation sensorielle, surtout au niveau des enfants ayant un trouble d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Ils contribuent aussi à développer l’estime de soi.
Auprès les enfants ayant des problèmes psychologiques, des TDAH ou des troubles du spectre autistique, Julie travaille aussi avec Shadow. Ce percheron doté d’une grande sensibilité leur permet d’établir un contact avec la réalité, de renforcer la valorisation et l’affirmation de soi et ce avec des résultats étonnants.
Apache n’est pas en reste et il est au cœur d’une belle histoire. En quelques mois, ce cheval a contribué à améliorer les problèmes de tonus et de motricité ainsi que la qualité de vie de Stéphanie. Lors de ma prise de vue, j’ai rencontré cette jeune femme enjouée de 17 ans qui vient suivre sa leçon d’équitation tous les samedis avec son père.
Zoothérapie auprès des adultes
Voyons maintenant les interventions de Julie auprès de la clientèle adulte. Il y a d’abord les personnes âgées qui se font surtout dans les CHSLD. Il s’agit surtout de briser l’isolement, de stimuler la motricité et le côté cognitif. Dans des séances de groupes ou individuelles, Julie a beaucoup de succès avec les lapins mais également avec les chiens et les chats. Flocon en particulier est un chat très affectueux qui se laisse flatter, brosser et nourrir Très gourmand, il ne peut résister aux gâteries qui lui sont offertes.
Toujours avec les personnes âgées, Julie travaille aussi avec les chevaux miniatures en centres ou chez elle. Les séances avec ces animaux déclenchent souvent l’évocation de souvenirs, abaissent les barrières, diminuent l’anxiété et l’agressivité. Elles permettent aussi de travailler sur la motricité globale ou fine lorsque les personnes âgées promènent l’animal en laisse.
Shadow est utilisé avec la clientèle masculine ayant des problèmes psychologiques, ou souffrant d’Alzheimer. Ce cheval sensible permet d’abaisser des barrières, de diminuer la méfiance du sujet. Avec les séances, les personnes retrouvent leur estime de soi et sont capables de rétablir le contact avec l’autre. Sans le cas de la maladie d’Alzheimer, la complicité et les interactions qui se développent lors de ces séances sont étonnantes et permettent de travailler divers aspects cognitifs. Elles procurent beaucoup de bien être à ces personnes.
En zoothérapie Julie utilise les alpagas Juliette et Baptiste dans ses interventions auprès de clients vivant une exclusion sociale. Cette clientèle est référée par les Centres de santé et de services sociaux (CSSS) ainsi que par les Centres de jeunesse. Ce sont souvent des jeunes obligés par la cours à faire des travaux communautaires. Par des séances régulières de zoothérapie avec les alpagas, Julie réapprend à ces personnes marginalisées à développer leur estime de soi et à réintégrer la société.
Conclusion
La zoothérapie est une thérapie qui a sa place dans notre société. Elle allie la connaissance de la psychologie et de la physiologie humaine à une grande connaissance des animaux et de leur potentiel thérapeutique auprès des êtres humains. En réalisant mon projet de photoreportage, j’ai réalisé à quel point le travail de Julie et de ses fidèles complices sert à améliorer le bien être des enfants, des personnes âgées, et de toute une clientèle de personnes ayant besoin de rétablir une ligne de communication.