Je suis muet depuis un certain temps. Selon ma librairie Lightroom, je n’ai sorti mon appareil photo que 3 fois en avril… ce n’est pas faute d’intérêt… juste trop de tout… et trop vite! Mais ce week end, je n’ai pas pu résister à cet avant goût de l’été. Je n’ai pas fait beaucoup de photographie mais j’ai quand même pu prendre ce fanfaron en action. Il était particulièrement enjoué; paraissant jouir tout comme moi des rayons chauds qui nous baignaient d’une lumière abondante.
Je suis même arrivé à lire cinq ou six courtes nouvelles de Ferdinand von Schirach. Dans l’une d’elles, le personnage central, Henry, m’a ramené à ma jeunesse; enfance, adolescence, où se situe la marge. Comme Henry, à cet âge j’étais de ceux qui passent inapercus… un de ceux que personne ne voit. Ni sportif, ni artiste, ni nerd, simplement quasi invisible. Pourtant au fil du temps j’en suis arrivé à changer les choses. J’ai fait des compétitions de vélo de plus de 150 km; j’ai appris les règles des tiers et le triangle de Rembrandt; j’ai fait de la programmation en langage Fortran. Maintenant, les gens qui ont un ego normal me voient.
La vie se construit au fil du temps. Il faut certes de la chance, celui qui est né dans un bidonville en aura besoin de beaucoup, mais il faut aussi beaucoup de travail. J’ai eu plus de chance qu’Henry.
Cl